DISCOURS À L'OCCASION DE
LA CÉRÉMONIE DE REMISE DE COMMISSIONS AUX ÉLÈVES-MAGISTRATS (sept 2017)
Salutations
d’usage....
L’heureux
hasard a voulu que ce soit moi, Directeur Général du Ministère de la Justice et
de la Sécurité
Publique, qui ai l’honneur de faire entendre ma voix en vous communiquant les pensées de
mon Ministre, Magistrat Heidi FORTUNÉ, en tournée dans le grand Sud du pays pour les
causes de notre justice, tâche à laquelle je ne saurais me soustraire
puisqu’elle m’a été donnée
par un magistrat qui a écrit son nom en lettres d’or dans les annales de notre système
judiciaire et qui continue encore à être une fierté tant à l’égard de ses pairs
que de nos concitoyens
en général. C’est l’occasion pour moi de le féliciter pour ce qu’il est en
train d’accomplir
au sein du ministère qu’il dirige et aussi le remercier de l’opportunité qu’il
m’a offerte pour
être sa place à cette grande cérémonie.
En effet,
après cette longue traversée du désert imposant la rigueur au niveau de la méthodologie
appliquée dans l’examen minutieux des dossiers qui ont été soumis, nous voici aujourd’hui
au terme du processus visant à doter notre cher pays de compétences sûres dans l’administration
et la distribution de la justice.
Cette
cérémonie revêt un cachet spécial vu que les trois plus grandes entités de l’État se rassemblent
dans l’enceinte du CSPJ, siège du pouvoir judiciaire, pour présenter à la
nation les figures
dont la mission sera de permettre à nos cours et tribunaux de rendre la justice
au nom de la
République, et à qui elle est due. Ce qui se répète assez souvent sur presque
toutes les lèvres
mais qui laisse la majorité d’entre nous sceptiques voire incrédules et qui
attendent une seule
chose: “passer de la parole aux actes”.
Si nous
sommes là aujourd'hui pour célébrer ce grand évènement c’est parce que, selon
la loi portant
création du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, il revient au Président de
la République,
sur recommandation du Conseil, de commissionner les juges devant intégrer les Tribunaux de
Paix, ceux des Tribunaux de Première Instance et des Cours d’Appel. Le Président
de la République, son Excellence Jovenel MOISE et le Premier Ministre, son Excellence
Jack Guy LAFONTANT, soucieux de leur mission qui consiste à mener à bon port le
pays en favorisant la bonne marche de nos institutions, se sont mis à l’œuvre
en se livrant corps et âme
pour le renforcement de notre système judiciaire par la création de nouveaux Tribunaux de Première Instance et par l’intégration, la promotion ou le renouvellement de mandat des
juges appelés à se prononcer sur tous les cas qui leur seront soumis, selon la
loi et leur
conscience.
Assurément
après cette séance, dans un temps très proche, vous qui allez recevoir vos
commissions partirez chacun, chacune dans la juridiction à laquelle vous êtes affecté (e)
pour faire la promesse, en prêtant le serment d’usage, de vous comporter tout
au long de
votre mandat en bon et loyal magistrat. Et, ce n’est pas tout car pour certains
ou certaines
d’entre vous il faudra être aguerri par le temps, usé par l’expérience tandis
que pour d’autres,
offrir à la postérité des modèles dont elle pourra se servir pour la bonne
cause de notre
justice qui en souffre. Ils ne sont pas légion, les magistrats qui s’acquittent
de leur tâche
en adéquation avec le serment prêté préalablement.
Cependant,
me servant de la trajectoire du Ministre Heidi FORTUNÉ et du contenu de ses textes
diffusés en sa qualité de magistrat par voie d’internet, qui nous régalent
incessamment, laissez-moi
vous dire, mes chers commissionnés, que sa carrière est auréolée de succès
grâce à certaines
règles dont il a toujours fait ses références et que la cérémonie d’aujourd’hui
lui fait cette
imposition de vous partager afin que vous soyez à la hauteur des
responsabilités qui vous
attendent.
Règle no 1: un grand magistrat est celui qui
possède des valeurs morales et intellectuelles.
Règle no 2 : un grand magistrat est celui qui
se donne à fond dans l’accomplissement de ses tâches.
Règle no 3: un grand magistrat est celui qui
n’éprouve aucune crainte dans le traitement des dossiers à
lui soumis.
Règle no 4 : un grand magistrat doit-être
celui qui impose sa force de caractère dans tout ce qu’il fait
dans le cadre de sa fonction.
Règle no5: un grand magistrat est celui qui
fait craindre les bandits, les délinquants de quelque
corps auquel ils appartiennent.
Règle no 6: un grand magistrat est comme le
bon citoyen qui respecte les droits des autres, notamment de
ceux contre qui une action est dirigée ou une instruction est menée.
Règle no 7: un grand magistrat est celui qui
n’a pas d’état d’âme quand il exerce sa fonction, il est comme
la femme aux yeux bandés tenant le glaive à la main.
Règle no 8: un grand magistrat est celui qui
n’a pas peur de se prononcer quand un fils de la maison agit
mal ou bien quand le corps est victime d’une attaque d’où qu’elle vienne.
Règle no 9: un grand magistrat doit-être un
défenseur des principes et de bonnes idées.
Règle no 10: un grand magistrat doit-être un
bon collaborateur vis-à-vis de ses pairs et de tous autres avec
qui il est appelé à travailler.
Règle no 11: un grand magistrat est celui qui
s’oublie pour faire triompher le Droit et la Justice.
Règle no 12 : un grand magistrat est un grand
ennemi de la corruption, de l’impunité, de la concussion
et aussi de l’incompétence.
Comme les
douze(12) disciples qui se rassemblèrent autour d’un seul maître, en la
personne de
Jésus-Christ, ces douze(12) règles sont comme le fléau qui soutient la balance,
symbole d’une
justice saine et équitable.
Voilà le
message qui vous a été préparé par mon Ministre Magistrat de qui j’emprunte la
voix pour vous
dire enfin: BON COMBAT!
Heidi
FORTUNÉ, Magistrat
Ministre
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